Brussels Airlines annonce une perte de -182 millions d'euros au premier semestre en raison de la pandémie du coronavirus
En raison de la pandémie du coronavirus et de son impact sans précédent sur le secteur aérien, Brussels Airlines fait état d'une perte de -182 millions d'euros au cours des six premiers mois de 2020, malgré les mesures drastiques de contrôle des coûts prises pour lutter contre la crise. Le chiffe d’affaires du premier semestre est tombé à 252 millions d'euros, soit 63% de moins que l'année précédente. (1er semestre 2019 : 684 millions d'euros). Brussels Airlines a transporté 67% de passagers en moins entre janvier et juin et le taux d'occupation a chuté de 7,4 points de pourcent pour atteindre 72,4%.
Le coronavirus, qui a paralysé l'aviation mondiale en seulement quelques semaines, a eu un impact dramatique sur les résultats financiers de Brussels Airlines au cours du premier semestre 2020.
Brussels Airlines a temporairement suspendu tous ses vols réguliers du 21 mars au 14 juin 2020. Des capacités de vol minimales ont été maintenues pour le rapatriement de citoyens belges et allemands, pour le transport de matériel médical en Afrique et pour l'acheminement de masques médicaux depuis la Chine. Le 15 juin, la compagnie aérienne a finalement relancé ses vols commerciaux, avec un réseau limité.
En conséquence, la compagnie aérienne affiche un EBIT ajusté de -182 millions d'euros pour les six premiers mois de l'année (1er semestre 2019 : -36 millions d'euros). L'EBIT a diminué à -211 millions d'euros (année précédente : -36 millions d'euros). La différence par rapport à l'EBIT ajusté est due à des dépréciations de 29 millions d'euros sur des actifs en droit d'usage consistant en deux Airbus A330-200 et huit Airbus A319, déjà au premier trimestre.
Le chiffre d’affaires a diminué de 63%, passant de 684 millions d'euros à 252 millions d'euros. Brussels Airlines a transporté 1.590.448 passagers entre janvier et juin, contre 4,854,603 l'année dernière. 14 114 vols ont été effectués, soit une baisse de 64% par rapport aux 39.267 vols du premier semestre 2019. Le taux d'occupation des sièges a baissé de 7,4 points de pourcent, passant de 79,8% à 72,4%.
En réponse à la crise, Brussels Airlines a pris des mesures immédiates et drastiques non seulement pour réduire les coûts variables mais aussi pour réduire les coûts fixes (chômage technique du personnel ; arrêt de tous les contrats temporaires ; négociations avec les fournisseurs ; arrêt de tous les projets et investissements...). Le total des frais de fonctionnement a diminué de 39% pour atteindre 463 millions d'euros, principalement en raison de la baisse liée au volume et des mesures prises dans le coût des matériaux et des services.
Le programme de redressement Reboot Plus, qui était déjà prévu avant que la crise du coronavirus ne frappe, est maintenant encore intensifié en raison de l'épidémie du coronavirus. Avec Reboot Plus, Brussels Airlines s'attaque structurellement à sa structure de coûts et optimise son réseau en supprimant les liaisons peu rentables et non rentables, ce qui se traduit par une réduction de la flotte de 30 %. La taille globale de la compagnie, et par conséquent ses effectifs, seront réduits de 25 %. Dans le même temps, la compagnie aérienne se concentre sur la rentabilité structurelle afin de permettre une croissance solide. Le transporteur doit donc réduire ses coûts globaux, augmenter son efficacité et sa productivité. Pour atteindre son objectif de compétitivité accrue et de rentabilité structurelle, Brussels Airlines prend plusieurs mesures, telles que des négociations avec les bailleurs pour réduire la taille de sa flotte, des réductions de coûts par le biais de négociations avec les fournisseurs, la simplification et l'automatisation des processus, l'augmentation de l'efficacité au niveau des opérations et l'alignement des produits sur les compagnies aériennes du réseau du Lufthansa Group.
Conformément à son plan de restructuration, et pour surmonter la crise actuelle, la compagnie a récemment franchi deux étapes importantes. Premièrement, un accord a pu être conclu avec ses partenaires sociaux concernant le redressement de l'entreprise, qui prévoyait la suppression de 1000 emplois au sein de l'entreprise. Grâce à des mesures alternatives, auxquelles les employés ont pu souscrire, le nombre de licenciements forcés est limité à 60. Deuxièmement, le gouvernement belge et Lufthansa se sont mis d'accord sur une enveloppe de stabilisation pour aider Brussels Airlines à surmonter la crise sans précédent et à devenir structurellement rentable.
Depuis qu'elle a repris ses activités aériennes le 15 juin, la compagnie a recommencé à augmenter lentement et progressivement ses vols, tant pour les vacanciers que pour les voyageurs d'affaires, en fonction de la demande du marché et compte tenu des restrictions de voyage en constante évolution.
En raison de la situation mondiale toujours volatile et très imprévisible, il n'est pas possible de faire des prévisions pour l'ensemble de l'année 2020.
Brussels Airlines
|
| jan-juin 2020 | jan-juin 2019 | différence |
Chiffre d’affaires | €m | 252 | 684 | -63 |
Frais de fonctionnement | €m | 463 | 757 | -39 |
EBITDA ajusté | €m | -119 | 32 |
|
EBIT ajusté | €m | -182 | -36 | -406 |
EBIT | €m | -211 | -36 | -486 |
Employés (30.06.2020) | nombre | 3,729 | 3,875 | -3 |
Vols | nombre | 14,114 | 39,267 | -64 |
Passagers | milliers | 1,590 | 4,855 | -67 |
Sieges-kilomètres offerts | millions | 3,834 | 10,528 | -64 |
Passagers-kilomètres transportés | millions | 2,776 | 8,402 | -67 |
Taux d’occupation | % | 72.4 | 79.8 | -7.4 pts |
Ces chiffres ne tiennent pas compte des activités de Brussels Airlines au départ de Düsseldorf.