2019, une année difficile pour Brussels Airlines, marquée par une nouvelle orientation stratégique et le déploiement du plan de redressement "Reboot".
- Décision relative à une intégration plus étroite de Brussels Airlines dans les Network Airlines du Lufthansa Group.
- Déploiement du plan de redressement "Reboot" visant une marge EBIT de 8% à partir de 2022.
- Investissements stratégiques dans la flotte long-courrier et la cabine long-courrier du transporteur.
- Des vents contraires, comme la faillite de Thomas Cook Belgique, ont eu un impact important sur les résultats financiers de la compagnie aérienne.
- EBIT ajusté de -25,9 millions d'euros et résultat net de -40,6 millions d’euros (norme IFRS)
- 1,6 milliards d'euros de chiffre d’affaires et une croissance de 1,7 % du nombre de passagers.
- La propagation du coronavirus et les interdictions de vol qui y sont associées obligent Brussels Airlines à suspendre temporairement tous ses vols.
Dans un environnement extrêmement difficile, Brussels Airlines clôture l'exercice 2019 avec une perte de 40,6 millions d'euros et un EBIT ajusté de -25,9 millions d'euros (norme IFRS). La compagnie aérienne belge a enregistré une croissance de 1,7 % du nombre de passagers, pour atteindre un total de 10,2 millions de passagers. Le seat load factor moyen en 2019 a été légèrement supérieur à 81 % (+0,52 p.p. par rapport à 2018), tandis que le nombre de vols opérés est resté stable par rapport à l'année précédente (+0,1 %).
Les résultats financiers de Brussels Airlines ont été largement influencés par la faillite de Thomas Cook Belgique en septembre de l'année dernière, ainsi que par des grèves de contrôleurs aériens en Belgique et à l'étranger, ce qui a eu un impact négatif au-delà des 12 millions d'euros sur le résultat net de la compagnie aérienne. En outre, le coût élevé du carburant a pesé sur les résultats financiers de la compagnie à hauteur de 14 millions d'euros.
Les faits marquants de 2019
Afin d'harmoniser davantage sa flotte et réduire son empreinte carbone, Brussels Airlines a investi, avec le soutien du Lufthansa Group, 140 millions d’euros dans de nouveaux avions long-courriers et de nouvelles cabines long-courriers.
Au niveau de son positionnement au sein du Lufthansa Group, la compagnie aérienne a quitté le groupe Eurowings pour s’approcher davantage des Network Airlines du Lufthansa Group. En parallèle, Brussels Airlines a commencé le déploiement de son programme de redressement "Reboot" qui vise une marge EBIT de 8% à partir de 2022 en réduisant sa structure de coûts, en revoyant les processus pour accroître l'efficacité et en remodelant son réseau.
Reboot - Assurer un avenir structurellement durable à l'entreprise à partir de 2022.
Dans un environnement de marché très concurrentiel et après de nombreuses années de croissance mais de rentabilité insuffisante, Brussels Airlines a décidé l'année dernière de se réorienter et de lancer le déploiement de son plan de redressement appelé Reboot.
"Le nom Reboot n'a pas été choisi au hasard. Il ne s'agit pas simplement d'un autre programme de réduction des coûts, mais d'un plan de redressement mûrement réfléchi qui, outre le travail sur la structure globale des coûts, vise également à simplifier radicalement notre façon de travailler, à alléger l'organisation et à remodeler le réseau. Nous nous sommes fixés un objectif ambitieux, mais réaliste, de rentabilité structurelle à partir de 2022, et ce afin de pouvoir investir dans notre avenir".
- Dieter Vranckx, PDG de Brussels Airlines -
Une équipe Reboot dédiée travaille sur plus de 100 projets qui abordent des sujets tels que la productivité, l'augmentation de l'efficacité, l'optimisation des coûts, la révision du réseau et le rapprochement de le Brussels Airlines des Network Airlines du Lufthansa Group.
Coronavirus - Conséquences de la propagation mondiale
La propagation du coronavirus, les interdictions de vols associées et d'autres mesures restreignant la connectivité aérienne imposées par de nombreux pays à travers le monde ont déjà gravement et négativement affecté les vols de Brussels Airlines et ont obligé la compagnie à annoncer la suspension temporaire de ses vols réguliers pendant quatre semaines à compter du 21 mars 2020.
Le transporteur belge continuera cependant à maintenir une capacité de vol minimale pour les vols de rapatriement, à la demande du gouvernement belge.
"Nous avons connu de nombreuses crises dans l'histoire de notre compagnie, mais la crise actuelle du Coronavirus a un impact jamais vu auparavant sur Brussels Airlines. Et ce, non seulement en nombre d’annulations et chute de réservations, mais aussi en quantité de « no-show »atteignant plus de 30% pour l'Europe et l'Atlantique Nord. En outre, en raison des nombreuses restrictions de voyage, nous avons été obligés d'adapter continuellement notre offre, avec pour conséquences malheureuses des difficultés pour maintenir notre niveau de service habituel malgré le soutien exemplaire et l'attention constante de nos employés pour nos passagers".
- Dieter Vranckx, PDG de Brussels Airlines -
Coronavirus - Mesures économiques visant à réduire l'impact financier négatif
En tant qu'employeur responsable, Brussels Airlines a pris des mesures rapides pour réduire l'impact financier négatif sur la compagnie. Outre la mise en place pour l'ensemble de la compagnie d'un régime temporaire de chômage technique de 30 % entre le 16 et le 20 mars, Brussels Airlines a décidé d'étendre cette mesure à 100 %, en accord avec la suspension temporaire de tous ses vols. Quelques exceptions au chômage temporaire complet seront faites pour couvrir les vols de rapatriement et pour organiser la reprise des opérations.
Le Management Board de Brussels Airlines a décidé, conjointement avec le Extended Management Board, de réduire son salaire pour les six prochains mois de respectivement 20% et 15%.
"Des circonstances exceptionnelles, exigent malheureusement des mesures exceptionnelles. Il est de notre devoir d'agir en entreprise responsable et de réduire au maximum l'impact financier sur notre compagnie aérienne afin de sortir de cette crise de la meilleure façon possible".
- Dieter Vranckx, PDG de Brussels Airlines -